Dans le catalogue de PostgreSQL, qui donne plein d’information sur le cluster et la base de données, la table pg_class regroupe les informations sur les tables, les séquences, les index, tout ce qui contient des colonnes, appelé relation. L’un des champs disponibles est reltuples, il contient le nombre approximatif de lignes dans une relation. C’est approximatif, ainsi ce n’est pas un donnée sure… La preuve par l’exemple.

On crée un table avec une colonne de type entier :

db=# CREATE TABLE truc (i int);
CREATE TABLE

On retrouve ensuite notre table ainsi que la valeur de reltuples dans le catalogue système :

db=# SELECT relname, reltuples FROM pg_class WHERE relname = 'truc';
 relname | reltuples 
---------+-----------
 truc    |         0
(1 row)

La table est vide, et reltuples est à zéro. On insère ensuite quelques lignes dans cette table :

db=# INSERT INTO dalibo.truc VALUES (1),(2),(3),(4);
INSERT 0 4

On regarde la valeur de reltuples pour la table après cette insertion :

db=# SELECT relname, reltuples FROM pg_class WHERE relname = 'truc';
 relname | reltuples 
---------+-----------
 truc    |         0
(1 row)

reltuples n’est pas à jour, il vaut toujours zéro alors que la table contient 4 lignes !

Comme indiqué dans la documentation, reltuples est mis à jour lors d’un ANALYSE ou d’autres opérations de type DDL :

db=# ANALYZE truc;
ANALYZE
db=# SELECT relname,reltuples FROM pg_class WHERE relname = 'truc';
 relname | reltuples 
---------+-----------
 truc    |         4
(1 row)

Et voilà, le passage du ANALYSE a permis de mettre à jour la valeur de reltuples pour la table.

Conclusion, si on désire supprimer une table parce qu’elle est vide, le moyen sûr est de compter le nombre de lignes dans la table et non pas se baser sur la valeur de reltuples.